EUGÈNE DELACROIX (1798-1863)
S’inscrivant complètement dans la vision positive et larmoyante de l’Amérique du nord, comme Girodet et d’autres l’avaient fait, Eugène Delacroix (1798-1863) apporte ici sa contribution au mythe du « Bon sauvage ». Elle n’est pas la moindre, venant du chef de file de la peinture romantique. Le tableau, commencé semble-t-il en 1823, ne fut achevé qu’en 1835, après son voyage en Afrique du nord. L’inspiration américaine ne semble pas être la seule dans cette œuvre, issue, elle aussi, de l’épilogue d’Atala : un couple de Natchez veille leur enfant mourant. Notons les très discrètes plumes couronnant la tête du père, et le tomahawk, seules véritables références à l’indianité si l’on constate que l’embarcation hissée sur la berge n’est pas vraiment un canoë d’écorce. Quant au pot visible sur la gauche, son décor pourrait être d’inspiration maghrébine…
Si l’Amérique ne fut pas la principale source d’inspiration de Delacroix, loin s’en faut, le peintre sacrifia cependant à l’actualité et, comme bien d’autres, se pressa rue du Faubourg Saint-Honoré en 1845 pour y découvrir les Indiens Ojibwa et Iowas amenés par George Catlin.
Cet explorateur et peintre autodidacte (qui laissa plus de 500 tableaux consacrés aux monde indien) avait en effet organisé une « tournée » européenne, et fut même reçu par le roi Louis-Philippe qui lui commanda quelques peintures (aujourd’hui au Louvre et au Musée du Quai Branly).
Delacroix pour sa part réalisa plusieurs croquis, aujourd’hui conservés au Louvre.
(En haut à gauche)
Les Natchez, 1835
New York, Metropolitan Museum
(en dessous)
Cinq études d’Indiens, « Album de Pyrénées », Louvre
S’inscrivant complètement dans la vision positive et larmoyante de l’Amérique du nord, comme Girodet et d’autres l’avaient fait, Eugène Delacroix (1798-1863) apporte ici sa contribution au mythe du « Bon sauvage ». Elle n’est pas la moindre, venant du chef de file de la peinture romantique. Le tableau, commencé semble-t-il en 1823, ne fut achevé qu’en 1835, après son voyage en Afrique du nord. L’inspiration américaine ne semble pas être la seule dans cette œuvre, issue, elle aussi, de l’épilogue d’Atala : un couple de Natchez veille leur enfant mourant. Notons les très discrètes plumes couronnant la tête du père, et le tomahawk, seules véritables références à l’indianité si l’on constate que l’embarcation hissée sur la berge n’est pas vraiment un canoë d’écorce. Quant au pot visible sur la gauche, son décor pourrait être d’inspiration maghrébine…
Si l’Amérique ne fut pas la principale source d’inspiration de Delacroix, loin s’en faut, le peintre sacrifia cependant à l’actualité et, comme bien d’autres, se pressa rue du Faubourg Saint-Honoré en 1845 pour y découvrir les Indiens Ojibwa et Iowas amenés par George Catlin.
Cet explorateur et peintre autodidacte (qui laissa plus de 500 tableaux consacrés aux monde indien) avait en effet organisé une « tournée » européenne, et fut même reçu par le roi Louis-Philippe qui lui commanda quelques peintures (aujourd’hui au Louvre et au Musée du Quai Branly).
Delacroix pour sa part réalisa plusieurs croquis, aujourd’hui conservés au Louvre.
(En haut à gauche)
Les Natchez, 1835
New York, Metropolitan Museum
(en dessous)
Cinq études d’Indiens, « Album de Pyrénées », Louvre