CARTIER DÉCOUVRE LE SAINT-LAURENT
1847, Théodore Gudin, Versailles, Musée de l’Histoire de France
Élève de Girodet, puis du Baron Gros, Théodore Gudin (1802-1879) fut un peintre prolifique dont l’œuvre a été en grande partie alimentée par des commandes officielles. C’est ainsi qu’entre 1838 et 1848, il réalisa plus d’une soixantaine de peintures (parfois de grande taille) pour le Musée d’histoire de France de Versailles créé par Louis-Philippe.
Dans un paysage de falaises escarpées peut-être inspirées des aquarelles de Bodmer, remontant le Saint-Laurent, Jacques Cartier semble presque étouffé par son environnement. Cette composition, laissant au second plan le découvreur, donne la part belle à l’imposante nature et surtout aux Indiens, juchés sur un promontoire et saluant le Français.
Avant tout peintre de l’histoire officielle, Gudin n’a pas cherché à respecter la vérité iconographique. Dans ce tableau glorifiant l’entrée de la France en Amérique du nord, Indiens faire-valoir il fallait ; Indiens il y eut donc, représentés à l’aune de l’image que l’Europe construisait d’eux à cette époque : guerriers vêtus de peau et coiffés de spectaculaires panaches propres aux cultures des Plaines. Les « Bon sauvages » du XVIIIe siècle et de la période romantique laissaient ainsi la place à ceux que l’on nommera « Peaux-rouges »
Référence tardive au passé américain de la France, et donc « Américaine » par son thème, cette œuvre de grande taille (145 x 225 cm) appartient à un ensemble de peintures, du second tiers du XIXe siècle, réalisées tant par Gudin que d’autres peintres officiels (Blanchard, Beaucé), consacrées à « l’intérêt » que la France porta au Nouveau monde, et plus particulièrement au Mexique (Guerre d’intervention).
Élève de Girodet, puis du Baron Gros, Théodore Gudin (1802-1879) fut un peintre prolifique dont l’œuvre a été en grande partie alimentée par des commandes officielles. C’est ainsi qu’entre 1838 et 1848, il réalisa plus d’une soixantaine de peintures (parfois de grande taille) pour le Musée d’histoire de France de Versailles créé par Louis-Philippe.
Dans un paysage de falaises escarpées peut-être inspirées des aquarelles de Bodmer, remontant le Saint-Laurent, Jacques Cartier semble presque étouffé par son environnement. Cette composition, laissant au second plan le découvreur, donne la part belle à l’imposante nature et surtout aux Indiens, juchés sur un promontoire et saluant le Français.
Avant tout peintre de l’histoire officielle, Gudin n’a pas cherché à respecter la vérité iconographique. Dans ce tableau glorifiant l’entrée de la France en Amérique du nord, Indiens faire-valoir il fallait ; Indiens il y eut donc, représentés à l’aune de l’image que l’Europe construisait d’eux à cette époque : guerriers vêtus de peau et coiffés de spectaculaires panaches propres aux cultures des Plaines. Les « Bon sauvages » du XVIIIe siècle et de la période romantique laissaient ainsi la place à ceux que l’on nommera « Peaux-rouges »
Référence tardive au passé américain de la France, et donc « Américaine » par son thème, cette œuvre de grande taille (145 x 225 cm) appartient à un ensemble de peintures, du second tiers du XIXe siècle, réalisées tant par Gudin que d’autres peintres officiels (Blanchard, Beaucé), consacrées à « l’intérêt » que la France porta au Nouveau monde, et plus particulièrement au Mexique (Guerre d’intervention).