Les différentes nations de l’Amérique, 1674
Charles Le Brun, Dessin de pierre noire (103 x 229) pour l’escalier des Ambassadeurs de Versailles.
Paris, Musée du Louvre
C’est entre 1772 et 1679 que l’architecte François Dorbay réalise à Versailles le fameux escalier des Ambassadeurs. L’ensemble, ouvrant sur l’aile droite de la cour intérieure du château, en contrebas de la cour de marbre, permettait par une double volée d’accéder aux appartements du roi. Son décor, par Le Brun, célébrant les victoires de Louis XIV dans la guerre de Hollande (1677), comprenait plusieurs spectaculaires et imposants trompe-l’œil simulant des balcons ouverts sur l’extérieur et auxquels étaient accoudés des personnages. Bien entendu, les quatre continents rendant hommage au roi étaient présents.
Cependant, à la différence des représentations traditionnelles des quatre parties du monde (comme pour la grande commande de Colbert de cette même année 1674), des hommes ici prennent la place des personnages féminins, choix aisément compréhensible si l’on considère le thème des décors. Parmi ceux-ci, à l’étage sur la gauche, figurait Les différentes nations de l’Amérique.
Plusieurs personnages sont ici présents, semblant deviser, alors que d’autres regardent en contrebas. Tous semblent Européens, sauf l’un d’eux, placé bien évidemment au premier plan et dominant toute la composition. Presque nu, les épaules couvertes d’une cape, portant ce qui ressemble à une massue et, surtout, coiffé d’un spectaculaire panache de plumes, cet homme, ce guerrier devrions-nous dire, est idéalisation du « bon sauvage ». Ses compagnons dont il semble assurer la défense pourraient parfaitement être des colons français. Ce lien entre « sauvagerie » et « civilisation » peut être considéré comme l’un des grands caractères de la présence française dans les Amériques et nous incite à penser qu’il s’agit ici de la Nouvelle-France, bien que les atours du personnage rappellent les terres tropicales.
Le grand escalier des Ambassadeurs sera détruit en 1753 (c’est aujourd’hui le vestibule de l’escalier Louis-Philippe). Il nous est connu par les cartons préparatoires de Le Brun (quelque 300 dessins) conservés au musée du Louvre et par la description illustrée de plusieurs gravures par Louis de Surugue de Surgis d’après des dessins de Chevotet (probablement imprimée en 1725).
C’est entre 1772 et 1679 que l’architecte François Dorbay réalise à Versailles le fameux escalier des Ambassadeurs. L’ensemble, ouvrant sur l’aile droite de la cour intérieure du château, en contrebas de la cour de marbre, permettait par une double volée d’accéder aux appartements du roi. Son décor, par Le Brun, célébrant les victoires de Louis XIV dans la guerre de Hollande (1677), comprenait plusieurs spectaculaires et imposants trompe-l’œil simulant des balcons ouverts sur l’extérieur et auxquels étaient accoudés des personnages. Bien entendu, les quatre continents rendant hommage au roi étaient présents.
Cependant, à la différence des représentations traditionnelles des quatre parties du monde (comme pour la grande commande de Colbert de cette même année 1674), des hommes ici prennent la place des personnages féminins, choix aisément compréhensible si l’on considère le thème des décors. Parmi ceux-ci, à l’étage sur la gauche, figurait Les différentes nations de l’Amérique.
Plusieurs personnages sont ici présents, semblant deviser, alors que d’autres regardent en contrebas. Tous semblent Européens, sauf l’un d’eux, placé bien évidemment au premier plan et dominant toute la composition. Presque nu, les épaules couvertes d’une cape, portant ce qui ressemble à une massue et, surtout, coiffé d’un spectaculaire panache de plumes, cet homme, ce guerrier devrions-nous dire, est idéalisation du « bon sauvage ». Ses compagnons dont il semble assurer la défense pourraient parfaitement être des colons français. Ce lien entre « sauvagerie » et « civilisation » peut être considéré comme l’un des grands caractères de la présence française dans les Amériques et nous incite à penser qu’il s’agit ici de la Nouvelle-France, bien que les atours du personnage rappellent les terres tropicales.
Le grand escalier des Ambassadeurs sera détruit en 1753 (c’est aujourd’hui le vestibule de l’escalier Louis-Philippe). Il nous est connu par les cartons préparatoires de Le Brun (quelque 300 dessins) conservés au musée du Louvre et par la description illustrée de plusieurs gravures par Louis de Surugue de Surgis d’après des dessins de Chevotet (probablement imprimée en 1725).